Les deux dernières semaines ont été brutales dans le secteur des compagnies minières.
L’or s’est maintenu et revient même sur le support de $1870 - $1900, les minières ont pour leur part décroché et le rapport GDX/Or n’a pas confirmé son breakout
Le flux d’investissement dans les minières aurifères n’a pas du tout suivi les flux d’investissements très soutenus dans les ETFs liés à l’or ces derniers mois:
Nous sommes dans une période de publications de résultats qui sont diversement accueillis par le marché.
Les projets de développement sont tous impactés par le choc inflationniste, surtout au Canada où la situation sur le front de l’emploi est vraiment tendue. Les coûts humais engagés sur les projets miniers s’envolent. Après Argonaut, c’est Iamgold qui fait face à une envolée de ses coûts de développement de son projet minier à Coté. L’estimation du CAPEX pour la nouvelle exploitation minière du groupe a doublé en un an, ce qui a conduit beaucoup d’investisseurs à revoir à la baisse les prévisions de résultats pour ces deux prochaines années. Le titre a dévissé vers des niveaux jamais vus depuis le crash de Mars 2020. en une séance, Iamgold a perdu un quart de sa capitalisation boursière.
Les producteurs qui font le dos rond et qui ont su délivrer des résultats à la hauteur des prévisions de l’an dernier sont récompensés et ces titres baissent moins que les autres dans le mouvement de correction que nous traversons. C’est le cas de Barrick et dans les Mid Tier, c’est le cas de SSR Mining qui réconforte avec ses résultats conformes aux attentes. La société publie un résultat net de 31 cents par action au Q1 et un AISC de $1093 ce qui est un véritable exploit dans le contexte actuel. Les coûts du diesel qui s’envolent font néanmoins peser une menace sur l’ensemble des producteurs qui vont voir dès le Q2 des OPEX beaucoup plus importants. Cette menace pèse sur les cours des titres des meilleurs élèves: tant que l’or n’aura pas entamé sa nouvelle jambe de hausse, les minières resteront sous pression car le marché anticipe cette hausse des couts d’exploitation au Q2.
Le mouvement de correction entamé sur les minières a attiré des spéculateurs “short” depuis deux semaines. Les titres miniers continuent à être corrélé par des algos aux variations des cours des futures de l’Argent.
Après le breakout du canal de consolidation, les “shorts” sur l’Argent visent désormais le bas du canal, vers les 18.xx , pour compléter la figure harmonique “Crab” :