Recherche Bay numéro 154 - 22/03/2023
Je rentre de Zurich, où j’ai assisté au Swiss Mining Institute, la plus grande conférence en Europe dédiée aux investisseurs du secteur minier. J’adore aller à Zürich, remonter au petit matin les coteaux qui dominent le lac et les Alpes enneigées jusqu’au Dolder, être accueilli par l’organisateur Manuel Bally comme un prince, échanger avec les analystes et les responsables de compagnie minières dans un cadre somptueux et dans une ambiance chaleureuse - quasi familiale -, assister à des conférences avec des intervenants pertinents (Tavi Costa et Franck Holmes notamment), dont la présence en Europe est plutôt rare, et qui sont ici très accessibles…
Le timing de de cette conférence ne pouvait pas mieux tomber!
Le Momentum d’investissement sur les juniors semble enfin être arrivé, selon la plupart des observateurs rencontrés sur place.
C’est confirmé par le graphe GDXJ/GDX qui vient de rebondir sur un support long terme après une divergence positive et avec du volume:
Le moment est donc venu de se pencher sérieusement sur des dossiers d’exploratrices qui réalisent actuellement des tours de table.
Recherche Bay possède désormais une version Premium moyennant une contribution supplémentaire.
Les abonnés de cette lettre Premium pourront trouver en plus de cette lettre consacrée à l’actualité du secteur minier des dossiers et des lettres d'information spécifiques à des producteurs et/ou explorateurs que j’ai décidé de suivre.
Cette semaine, le bulletin premium s’intéresse à une junior nord américaine dans le secteur de l’exploration aurifère:
Cette analyse a été rédigée après ma rencontre du CEO de cette société lors du SMI.
Les discussions à Zurich concernaient les projets miniers.
Mais il a été difficile d’éviter le sujet de la contagion de la crise bancaire, au lendemain du tremblement de terre dans le secteur bancaire suisse…
Comme je l’écrivais cette semaine dans mon bulletin macro publié sur or.fr , “le Crédit Suisse a été racheté par UBS lors d’une opération qui n’a pas fini de faire réagir nos voisins helvètes.”
Les actionnaires du Crédit Suisse se sont fait massacrer dans l’opération, plus surprenant, les détenteurs d'obligations AT1 (Additional Tier 1 bonds) se sont eux aussi fait liquider. Pourtant, ces obligations sont justement achetées pour ce type de scénario de revente. Les détenteurs d’actions sont censés être liquidés en premier avant que l'on puisse toucher à cette catégorie d’investisseurs. Et la décision de léser ces investisseurs fait désormais porter un risque général sur l’ensemble du marché des bonds AT1. La perte pour les investisseurs s’élève à 16 milliards $, un montant record depuis la création de ce marché.
La Banque nationale suisse (BNS) assure une couverture de 100 milliards CHF à la nouvelle entité UBS qui héritera du portefeuille de Crédit Suisse.
Le Crédit Suisse a pourtant passé les tests imposés par les nouvelles contraintes de solvabilité bancaire…
De manière paradoxale, pour éviter la contagion du risque bancaire, les autorités sont aujourd’hui forcées de ne pas révéler la véritable exposition de Credit Suisse au moment de son rachat par UBS. Pour garder la confiance, il faut mentir !
Et pour couronner le tout, les autorités suisses ont décidé de passer en force ! Les actionnaires d’UBS ne seront pas consultés. Une loi spéciale fera en sorte d'ignorer leur voix et ils devront assumer le risque transféré à l’établissement dans lequel ils sont actionnaires !
Il est incroyable de voir une telle opération se dérouler en Suisse ! Mais apparemment, sans ce passage en force, l’ensemble du système financier risquait de vaciller.”
Si le Crédit Suisse était sur toutes les lèvres, personne n’a oublié qu’un tel stress bancaire offre en réalité des opportunités d’investissement sur l’ensemble du secteur.
C’est ce que ce compte-rendu de ma semaine en Suisse va désormais aborder: