Recherche Bay numéro 164 - 31/05/2023
Dans le bulletin macro de cette semaine publié sur or.fr, le sujet de l’inflation est à nouveau au centres des débats.
La France enregistre enfin un recul de l'inflation grâce à l'effondrement des coûts de l'énergie, mais les prix de l'alimentation continuent d'augmenter. Dans d'autres pays comme les Pays-Bas, l'indice des prix à la consommation a augmenté le mois dernier, bien que cela reste inférieur aux chiffres élevés de la fin de l'année dernière. Aux États-Unis, le reflux de l'inflation observé ces derniers mois soulève des doutes quant à sa durabilité, car certains secteurs continuent de faire face à des problèmes d'offre. Les matières premières, comme les métaux et le blé, sont touchées par des chocs d'offre, et des vagues de chaleur et de sécheresse compromettent les récoltes dans certains pays.
Les chiffres de l'inflation de base aux États-Unis montrent que l'inflation reste élevée, principalement en raison de la croissance des dépenses nominales qui dépasse la capacité de production de l'économie. Les dépenses gouvernementales et les allocations sociales continuent d'augmenter, ce qui maintient le pouvoir d'achat des Américains, en particulier ceux aux revenus élevés. De plus, les rendements de l'épargne et la spéculation sur les marchés financiers, notamment dans le secteur de l'intelligence artificielle, contribuent également à maintenir un pouvoir d'achat élevé.
Les politiques monétaires ont également des effets pervers sur l'inflation, notamment en faisant augmenter les coûts imputés des services financiers, ce qui contribue à maintenir l'inflation à un niveau élevé.
L'échec de la Fed dans la lutte contre l'inflation explique en partie le maintien du cours de l'or à des niveaux élevés, malgré le recul des prix du pétrole et le rebond du dollar. L'or pourrait indiquer que la baisse de l'inflation n'est que temporaire.
Cette résistance de l’or n’a pas empêché le secteur des minières de connaitre un épisode de grande déprime. Dans ce bulletin spécial minières, je reviens sur cette déprime, et j’aborde aussi une juridiction particulière, la Colombie. Avant de développer dans ce bulletin cette actualité minière, petit retour sur le bulletin Recherche Bay Premium, consacré au réveil des titres d’uranium et aux dossiers d’exploratrices écartés: un de mes lecteurs me demandait pourquoi ces bulletins Premium se consacraient toujours à des positionnements longs. Je lui ai répondu que c’était plutôt par rapport à ma stratégie conservatrice d’investissement (je ne prends que rarement de positions shorts). Cela ne veut pas dire que je considère le secteur des juniors comme 100% investissable en position longue, au contraire, les dossiers auxquels je croie sont très limités par rapport à la quantité abyssale de sociétés cotées, et une stratégie short globale sur le secteur aurait été d’ailleurs beaucoup plus pertinente lors de la phase de consolidation que nous venons de vivre. Cette stratégie short à ce niveau de valorisations me parait par contre très risquée, et on a vu en 2006 par exemple des dossiers très médiocres profiter aussi de l’envolée du secteur. Je tente d’expliquer dans ce bulletin Premium pourquoi j’ai passé mon tour sur certains dossiers de placements privés:
Le niveau d’intérêt sur le secteur des juniors est à un plus bas historique: le volume de transactions sur le marché des petites capitalisations de Toronto (le Toronto Venture Exchange - l’indice TSXLV) est à un plus bas depuis 1996!
Explorons en détail cette déprime actuelle pour vérifier si nous sommes bien dans un environnement semblable à la veille d’un mouvement de hausse comparable à ce qui s’était justement passé après 1996…