Recherche Bay numéro 224 - 25/07/2024
Je reviens cette semaine sur le blocage du marché immobilier américain.
Il y a un an, j’écrivais à propos de la situation immobilière à venir aux Etats Unis:
“En 2008, la crise immobilière a frappé les consommateurs de plein fouet. L’immobilier avait fait trébucher la consommation américaine.
En plus du risque sur la dette, l’autre risque de déflagration se situe aujourd’hui dans le compartiment de l’immobilier américain : selon Morgan Stanley, la moitié des 2,9 billions $ de prêts hypothécaires commerciaux devra être renégociée au cours des 24 prochains mois, lorsque les nouveaux taux de prêt augmenteront de 350 à 450 points de base... De plus, les taux de vacance des locaux professionnels sont sur le point d'atteindre 20%.
Cette renégociation risque d’engendrer de lourdes pertes sur les actifs liés à ces produits immobiliers commerciaux “
Un an après, les pertes liées à l’immobilier commercial sont toujours contenues dans les bilans des banques régionales, les pertes sont dissimulées en produits “Hold to maturity”.
L’immobilier résidentiel est de son côté totalement bloqué depuis que la Fed a relevé brutalement ses taux.
Les professionnels du secteur attendent avec anxiété une inflexion de la part de la Fed.
Les marchés financiers attendent une baisse imminente des taux par la Fed, avec une chute du rendement des bons du Trésor américain à 2 ans à 4,408%. Le marché reste bloqué avec des transactions toujours à un niveau bas et des investisseurs concentrés sur les maisons individuelles et haut de gamme.
Les achats immobiliers par des étrangers ont diminué, mais les prix ont atteint des sommets en raison de la force du dollar et de la disponibilité limitée des biens.
Cette baisse des transactions immobilières affecte également la vente d'équipements mobiliers, réduisant les chiffres de la consommation.
Les effets du blocage du marché immobilier risquent d’affecter les chiffres de la consommation qui s’étaient effondrés en 2008 juste après la crise immobilière américaine.
Le blocage de l’immobilier américain fait peser un risque de récession accru.
Avec la hausse du risque de récession, l'or redevient une valeur refuge, particulièrement en Chine et en Inde, où une réduction des droits d'importation stimule la demande de métaux précieux.
Cette augmentation de la demande physique d'or et d'argent pourrait poser des problèmes aux vendeurs d’or papier, qui devront augmenter leurs contrats pour contrer cette nouvelle demande.
Retour à présent sur la semaine difficile que nous venons de vivre sur le marché des métaux précieux: