Recherche Bay

Share this post

Avatar de User
Recherche Bay
Recherche Bay numéro 270 - 11-06-2025

Recherche Bay numéro 270 - 11-06-2025

Avatar de Recherche Bay
Recherche Bay
juin 14, 2025
∙ abonné payant
1

Share this post

Avatar de User
Recherche Bay
Recherche Bay numéro 270 - 11-06-2025
Partager

L’or a terminé la semaine sur un nouveau record de clôture hebdomadaire, confirmant sa position centrale dans le paysage financier mondial. Plus que jamais, il s’impose comme le seul véritable actif refuge dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu.

Le risque de blocage du détroit d’Ormuz est désormais tangible, et ne relève plus seulement de l’hypothèse géopolitique. Un tel scénario aurait des conséquences systémiques, bien au-delà des frontières du golfe Persique. Situé entre l’Iran et Oman, ce passage stratégique voit transiter près de 20 % du pétrole mondial ainsi qu’une part significative du gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance du Qatar.

Si la Chine reste aujourd’hui le principal acheteur du pétrole iranien, elle n’est pas la plus vulnérable face à un éventuel blocage du détroit. Ce sont avant tout l’Europe et plusieurs pays asiatiques qui risqueraient d’être durement frappés, en raison de leur forte dépendance énergétique aux exportations de pétrole et de gaz des monarchies du Golfe — notamment l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar.

Une perturbation durable du trafic dans le détroit provoquerait mécaniquement une hausse brutale des prix du brut et du GNL, mais aussi un renchérissement des coûts logistiques, une tension accrue sur les chaînes d’approvisionnement, et une volatilité immédiate sur les marchés financiers. Pour l’Europe, déjà fragilisée par la réorganisation de ses flux énergétiques depuis la guerre en Ukraine, une telle crise pourrait représenter un choc exogène majeur, avec des répercussions économiques et politiques difficiles à anticiper.

Ce scénario, de plus en plus pris au sérieux par les analystes stratégiques, souligne la vulnérabilité persistante des marchés mondiaux à des points de friction géographiques précis. Le détroit d’Ormuz, plus que jamais, reste un baromètre sensible de la stabilité énergétique mondiale.

Image

Le déclenchement d’une guerre ouverte entre Israël et l’Iran — que l’on ne peut plus qualifier simplement d’incident — aurait auparavant entraîné un afflux massif vers les obligations américaines, considérées historiquement comme un havre de sécurité en période d’instabilité. Ce réflexe de marché ne s’est pas manifesté cette fois-ci. Les Treasuries n’ont pas bénéficié du moindre "flight to safety", un fait inédit et révélateur d’un changement profond dans la perception du risque souverain américain.

Dans mon nouveau bulletin macro publié sur or.fr, je reviens sur l’évolution du marché obligataire américain, avec un focus particulier sur un trade aujourd’hui surpeuplé : le pari sur la pentification de la courbe des taux. Ce positionnement excessif pourrait engendrer dans les mois à venir des mouvements contre-intuitifs sur les taux souverains, en particulier si les conditions macro ou les anticipations monétaires venaient à décevoir. Le risque d’un désengagement brutal n’est pas à écarter, avec à la clé une volatilité accrue sur l’ensemble de la courbe. Pour mieux comprendre ce phénomène, rendez vous sur https://or.fr/actualites/retournement-courbe-taux-pourrait-raviver-appetit-pour-or-3555

De manière tout aussi frappante, le dollar n’a pas non plus joué son rôle traditionnel de valeur refuge. Lui qui profitait systématiquement des tensions géopolitiques, notamment via une appréciation sur le marché des changes, est resté étonnamment neutre, voire sous pression. Cette double absence de réaction – ni vers les obligations américaines, ni vers le dollar – marque une rupture notable dans les mécanismes de protection des portefeuilles.

Dans ce nouveau paysage, l’or apparaît comme le seul actif encore capable de remplir ce rôle protecteur. Il ne dépend d’aucune signature souveraine, d’aucune banque centrale, et sa liquidité globale en fait une réserve de valeur à la fois immédiate et universelle. La montée continue de son prix, semaine après semaine, reflète cette reconfiguration silencieuse des flux défensifs. L’or ne profite plus simplement d’un contexte favorable : il reprend sa place centrale dans l’architecture du refuge mondial.

L’or surperforme l’argent cette semaine, confirmant un regain d’intérêt prioritaire pour le métal jaune dans un contexte de recherche de sécurité. La question désormais est de savoir si ce mouvement marque un simple rebond technique ou s’il reflète un retour durable vers un ratio or/argent plus élevé, possiblement autour de 100, comme lors des grandes périodes de stress.

À l’inverse, si l’argent parvient à reprendre le dessus dans les semaines à venir, cela pourrait signaler le début d’une surperformance structurelle du métal gris, souvent en retard dans les premiers temps des cycles haussiers, mais capable de rattraper violemment une fois la dynamique enclenchée.

J’ai publié cette semaine, à l’attention de mes abonnés premium, une analyse détaillée d’Avino Silver & Gold Mines, l’une des valeurs que je suis de près pour profiter du potentiel de rattrapage de l’argent métal.

Recheche Bay Premium
Avino la pépite argentifère
Nous poursuivons notre série de bulletins exclusifs à destination de nos abonnés Premium, consacrée cette fois encore à l’univers des producteurs d’argent. Après avoir analysé Pan American Silver et AbraSilver, nous nous intéressons cette semaine à Avino Silver & Gold Mines…
Read more
17 days ago · Recherche Bay

Ce bulletin se consacre désormais au compte-rendu de la semaine que j’ai passée à New York, une semaine particulièrement dense durant laquelle j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs PDG de compagnies minières, ainsi que des analystes spécialisés dans les métaux précieux et les matières premières. Ces échanges directs, loin des écrans, permettent souvent de capter des signaux faibles, de mieux comprendre les dynamiques internes aux entreprises, mais aussi de prendre le pouls de ce que pensent les investisseurs nord-américains — souvent plus réactifs et plus exposés que leurs homologues européens.

Ce post est destiné aux abonnés payants.

Déjà abonné payant ? Se connecter
© 2025 Laurent MAUREL
Confidentialité ∙ Conditions ∙ Avis de collecte
ÉcrireObtenir l’app
Substack est le foyer de la grande culture

Partager