Recherche Bay numéro 233 - 26/09/2024
Les actions des minières ont terminé la semaine sur une note négative, masquant une performance remarquable de l'indice GDX ce trimestre. L’indice phare des entreprises minières a atteint sa clôture trimestrielle la plus élevée depuis 2012, une progression notable qui est passée largement inaperçue. Malgré la séance difficile, cette performance souligne la résilience et le potentiel du secteur minier dans un contexte économique fluctuant.
Ce vendredi, le GDX a frappé pour la troisième fois une résistance majeure qu'il n'a jamais réussi à franchir depuis son plongeon de 2012. Les troisièmes tops sont extrêmement rares en analyse graphique. On se souvient qu'il n'y a pas eu de troisième top pour l'or l'an dernier, et il se pourrait que les minières suivent la même logique. En général, la troisième tentative est souvent celle qui réussit, et tout dépendra cette fois du comportement du métal argent.
Mes lecteurs le savent bien : depuis 2012, l'indice des minières est intimement lié à celui de l'argent. Lorsqu'on superpose les deux courbes en variation trimestrielle, celle de l'argent et celle du GDX, la corrélation est saisissante.
Sur ce graphique, les chandeliers représentent les variations de l'argent, tandis que la courbe violette suit le GDX. Trimestre après trimestre, depuis 2012, des algorithmes semblent orchestrer cette étroite correspondance, ajustant les deux indices pour qu'ils évoluent de manière presque synchronisée.
À première vue, il semble en effet qu'il n'y ait aucun rapport direct entre des compagnies minières principalement axées sur l'or et le prix de l'argent. Cependant, au cours des 12 dernières années, ces deux actifs ont évolué de manière si étroitement corrélée qu'ils forment quasiment le même produit d'investissement pour les marchés. Ce phénomène est principalement dû à l'influence croissante des algorithmes qui contrôlent et arbitrent ces marchés.
La question clé est donc de savoir si l'argent sera le moteur qui déclenchera le décollage des minières. Étant donné la corrélation observée entre le GDX et l'argent, il est plausible que, pour ces algorithmes, le prix de l'argent devienne déterminant dans l'évolution des actions minières. Si l'argent se redresse ou franchit des niveaux critiques, cela pourrait effectivement propulser le secteur des minières, même celles principalement actives dans l'or.
Je m’intéresse justement cette semaine dans mon bulletin macro publié sur or.fr sur le sujet brûlant du métal Argent.
L'argent connaît une demande croissante, particulièrement en Inde, avec des importations d'argent en hausse de 641% en août. La demande physique, cette fois-ci non spéculative, pourrait épuiser les stocks mondiaux, poussant les prix à la hausse et mettant les positions baissières des fonds en danger.
L’ensemble de l’analyse est à lire sur https://or.fr/actualites/ruee-sur-argent-metal-physique-inde-3422 .
Les lecteurs de Recherche Bay Premium ont reçu également une note plus complète sur l’Argent avec des points sur les stratégies d’expositions aux minières spécialisées sur ce métal:
Ce bulletin de la semaine fait pour sa part un point sur la juridiction colombienne, avec une stratégie de positionnement sur deux titres sous-valorisés: